S’il a permis dans un premier temps une augmentation des rendements, le mode de production du cacao en monoculture et en plein soleil dans certaines régions du monde conduit aujourd’hui à une érosion forte de la biodiversité et de la fertilité des sols.
Dans des pays comme la Côte d’Ivoire ou le Ghana, ces phénomènes conduisent à une chute importante de la productivité des parcelles. Pour tenter d’y faire face, les producteur·rice·s, quand iels en ont les moyens, ont recours de manière intensive à des intrants chimiques qui peuvent avoir des effets positifs de court terme sur les rendements, mais qui finissent par détruire l’environnement et la biodiversité.
Alors, lorsque leurs cacaoyers ne sont plus assez productifs, les producteur·rice·s sont dans l’obligation d’installer de nouvelles plantations, et le moyen le plus simple d’y parvenir est de défricher des parcelles forestières pour bénéficier de sols temporairement riches et fertiles. Ce phénomène est l’un des facteurs importants de la déforestation !
Et pour cause, les revenus de 20% de la population ivoirienne dépendent des revenus du cacao. Néanmoins, les cultivateur·rice·s de cacao ne gagnent en moyenne que 0,5 dollars/jour. Ces prix ne permettent pas aux familles de producteur·rice·s d’investir dans la nécessaire conversion des parcelles existantes en systèmes agroforestiers plus durables et plus résilients face aux dérèglements climatiques et aux maladies.
C’est là que les partenariats de commerce équitable entrent en jeu : ce n’est qu’en redonnant des moyens, grâce à des prix rémunérateurs, et de la visibilité économique aux producteur·rice·s et à leurs organisations que ceux-ci peuvent réaliser les investissements nécessaires à la transition agroécologique de leurs modes de production, et ainsi stopper la déforestation grâce au maintien de parcelles de cacao plus rentables dans la durée.